Machines

L’essor de la musique électronique et des synthétiseurs sont indissociablement liés.

 Si le Théremine, inventé dans les années 20 par le Russe Lev Sergueïevitch Termen, est le premier instrument de musique électronique au monde, c’est dans les années 60 qu’un ingénieur électronicien Américain, Robert ‘Bob’ Moog, crée le premier synthétiseur.
Les premières machines occupent une pièce entière, plus tard ont la taille d’une armoire.

Ce n’est qu’en 1971 que la firme Moog commercialise un synthétiseur de taille raisonnable à un prix abordable : le MiniMoog.
Le succès commercial est immédiat, et on peut entendre des Moog sur énormément d’enregistrements de l’époque.

Bien que ses possibilités soient ridicules par rapport aux standarts actuels, d’aucuns considèrent le Minimoog, à droite sur la photo,  comme le synthé ayant le meilleur son de tous les temps.

Bob Moog - le Minimoog est à droite.
arp odissey

Les années 1970 voient Moog et son principal concurrent ARP (Américain également) se livrer une féroce concurrence, avec la sortie de l’ARP Odyssey en 1972, et entre accusations de plagiat et procés.

Les machines se complexifient et de nouvelles fonctionnalités comme la polyphonie (possibilité de jouer plusieurs notes simultanément) et techniques de synthèse apparaissent.

La fin des années 70 voit l’arrivée sur le marché des ‘Big Threes’, Korg, Roland et Yamaha, trois compagnies Japonaises dont les modèles performants et à bas prix vont bientôt acculer ARP, Moog  et d’autres à la  faillite.

Le Korg MS20 par exemple peut-être ainsi considéré comme un Minimoog en mieux et moins cher.

Korg MS 20
Roland TB 303

La TB-303, (TB pour Transistor Bass), un synthétiseur bassline fabriqué  par Roland entre 82 et 83 connaitra à partir du milieu des années 80 un grand succès, avec une utilisation assez différente de celle initialement prévue.

Cet instrument considéré comme à la base du son dit ‘acide’ se retrouve sur d’innombrables tracks de techno, house ou transe.

Roland développe également une gamme de boites à rythmes, la série des TR (pour Transistor Rhythm), qui ont été et sont toujours massivement utilisées dans toute la dance music aussi le hip-hop. Citons la 707, la 808 et la 909, ici une TR-808.

Roland TR 808
Acces Virus Ti Snow keyboard

Aujourd’hui de nombreuses marques et modèles se partagent le marché, citons les Suédois de Clavia avec les Nord Lead (de couleur rouge) et les Allemands de Acces Music, dont les synthés Virus – ici un Ti Snow – sont utilisés par quasi tous les artistes de Trance ou Drum’N’Bass.
Plus d’infos dans notre page composition.

Parallèlement, l’essor continu des fonctionnalités et capacités des ordinateurs a permis la création de nombreux instruments logiciels dits aussi virtuels.

La quasi-totalité des machines physiques ‘vintage’ sont ainsi émulées par des ‘clones’ logiciels dont les sonorités peuvent être quasi-identiques à celles de l’original.

Voici par exemple à l’image la Rebirth RB-338 qui propose rien de moins que deux TB-303 couplées à une TR-808.

Il existe aussi une grande offre de synthés logiciels ‘originaux’ (ne cherchant pas à reproduire une machine) présentant des fonctionnalités variées, avec d’immenses possibilités et notamment de nouvelles méthodes de synthèse sonore rendues possibles par les ordinateurs.

Alors machines ‘en dur’ ou machines virtuelles ?
Ici aussi, notre page composition est là pour vous aider à vous faire votre opinion.

Rebirth RB 338